Mes propositions pour le développement et la croissance des startups
Le 7 février dernier, j’ai été invité au Salon des Entrepreneurs pour échanger avec les membres du gouvernement sur la croissance et la transformation des entreprises. Retour sur cette rencontre.
Startup Lover
Depuis maintenant bientôt quatre ans, je m’intéresse de près à l’écosystème startup en parallèle de mon activité professionnelle (chef de projets chez un grand éditeur de logiciels). J’ai d’abord commencé à m’y intéresser pour investir dans des projets innovants, dans le but de diversifier mon épargne. C’est essentiellement par l’intermédiaire du financement participatif (equity crowdfunding) que j’ai débuté mes investissements dans l’innovation et dans l’économie réelle.
Grâce au financement participatif, nul besoin de signer un chèque à cinq chiffres pour financer une startup. Aujourd’hui, on peut investir dans une startup à partir de 100 €. Chacun, à la hauteur de son patrimoine, peut ainsi devenir un Business Angel et soutenir financièrement un projet et une équipe auxquels il croît. On ne devient pas un simple investisseur, mais un véritable ambassadeur du projet que l’on a financé.
Aujourd’hui, on peut investir dans une startup à partir de 100 €.
De fil en aiguille, j’ai aussi pu rencontrer des entrepreneurs passionnés, pour leur apporter un œil externe par rapport à leur idée, et les aider dans le développement de leur projet.
La consultation PACTE
En novembre dernier, j’ai eu connaissance de la Mission Finance via un post d’Alice Zagury qui avait pour objectif de construire des propositions pour améliorer le financement de la croissance des entreprises. Suite à ces premières consultations, le gouvernement a décidé de rendre cette consultation publique ouverte à tous les citoyens. C’est à cette occasion que j’ai pu partager mes propositions pour développer la croissance des startups.
Le PACTE (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises) a pour ambition de faire grandir nos entreprises pour leur permettre d’innover et de créer des emplois, mais également de repenser les entreprises dans la société et mieux associer les salariés à leurs résultats.
Cette consultation s’est achevée le 5 février, avec plus de 12 800 contributions provenant de plus de 7 700 participants.
Mes propositions pour la loi PACTE
Ma première proposition consiste à favoriser l’enseignement de l’entrepreneuriat à l’école (gestion d’entreprise, comment démarrer une activité, etc.).
Aujourd’hui, des associations comme 100 000 entrepreneurs existent déjà pour susciter et encourager l’envie d’entreprendre. Il faut aller un cran plus loin et de la même manière que l’école permet de découvrir l’entreprise, il faut qu’elle puisse enseigner les bases de l’entrepreneuriat. Le but n’est pas que tout le monde devienne entrepreneur, mais que cet apprentissage permettre de révéler les bons profils, et aussi d’éviter les erreurs de casting.
Les startups sont effectivement à la mode. On devient entrepreneur pour réaliser un projet, résoudre un problème, ou concrétiser une vision, pas juste pour devenir milliardaire.
Pour reprendre le slogan de l’accélérateur de startups The Family : Anyone can become an entrepreneur. N’importe qui a les capacités pour apprendre et devenir entrepreneur ; ce qui ne veut pas dire que tout le monde peut le devenir.
Anyone can become an entrepreneur.
Ma seconde proposition concerne une série de mesures pour le financement des startups :
- Simplifier et rationaliser les dispositifs d’aide (prêts, subventions, etc.)
Il existe à l’heure actuelle de très nombreux moyens pour obtenir des prêts ou des subventions, de la part de nombreux organismes. C’est une très bonne chose en soit, mais chaque organisme a ses propres règles pour construire son dossier. Au final, cette activité de recherche de fonds cruciale pour le démarrage d’une entreprise se révèle être très chronophage pour l’entrepreneur, et avec assez peu de garantie de succès d’obtention. Il est nécessaire de centraliser et de simplifier l’ensemble de toutes ces procédures.
- Flécher l’épargne des français vers l’économie réelle en démocratisant le financement participatif
Les livrets et l’assurance-vie sont les placements préférés des français. Mais cette manne d’argent ne contribue pas directement à l’économie réelle. En démocratisant le financement participatif auprès de tous les établissements financiers et des conseillers en gestion de patrimoine, cela permettrait d’orienter une partie de l’épargne des français vers des projets d’entreprise, tout en diversifiant le patrimoine des épargnants.
Le financement participatif permet de financer de jeunes entreprises en investissant un ticket faible ou moyen, mais qui avec le grand nombre d’investisseurs permet de collecter des sommes importantes. Nul besoin d’avoir un gros patrimoine pour commencer à investir dans des startups.
- Récompenser la prise de risques par des mesures fiscales
L’investissement dans des startups est évidemment un investissement à risque. On ne doit investir que l’argent que l’on est prêt à perdre. Actuellement, investir dans une jeune entreprise offre une réduction sur l’impôt sur le revenu de 18%. Il faut des mesures fiscales encore plus poussées pour inciter davantage les épargnants à investir ; que ce soit à l’entrée dans le capital d’une entreprise ou à sa sortie (que la sortie soit positive ou négative).
- Avoir des fonds d’investissement qui osent prendre plus de risques
Les startups sont financées par des aides, du financement participatif ou des Business Angels qui prennent le maximum de risque à un stade aussi jeune. Pour accélérer leur croissance ou même pour honorer leur carnet de commandes, les entreprises ont besoin de cash. Les fonds d’investissement (Venture Capital) sont encore trop réticents pour soutenir ces jeunes boîtes. Beaucoup meurent faute de financement alors qu’elles avaient un marché, des commandes, mais pas assez de cash pour supporter leur croissance.
La France est parvenue à devenir une StartUp Nation.
Elle doit maintenant réussir à devenir une ScaleUp Nation.
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